Présentation et histoire
L'U.I.I.S.C.7
Unité de l’armée de Terre appartenant à l’arme du génie, l’U.I.I.S.C.7 est mise pour emploi à la disposition du ministère de l’Intérieur. Elle a pour mission d’appuyer les moyens de secours territoriaux sur le territoire national et d’apporter une première réponse de l’État français vers un pays étranger victime d’un aléa climatique ou d’un accident industriel.
Forte de 568 sapeurs-sauveteurs hautement qualifiés, l’UIISC 7, en alerte permanente, maintient des modules et des détachements spécialisés pour intervenir sur toute catastrophe naturelle ou technologique, en temps de paix, de crise ou de guerre, tant en France qu’à l’étranger.
En France, elle agit dans l’urgence en renfort des sapeurs-pompiers ou forces de sécurité intérieure, et reste en alerte pour toute projection à l’étranger sur demande d’assistance de pays frappés par une catastrophe.
Elle assure aussi de nombreuses actions de formation pour les armées et les sapeurs pompiers, en France et à l’étranger.
- 1 compagnie de commandemant, d'aministration et de soutien
- 3 compagnies d'intervention risques naturels / risques technologiques
- 1 compagnie d'intervention spécialisée
Les dates importantes de la création de l'unité
L’Unité d’instruction et d’intervention de la sécurité civile numéro 7, basée à Brignoles, est réputée dans le monde entier. Depuis des décennies, elle est intervenue sur de nombreuses catastrophes naturelles en France comme à l’étranger : séismes, inondations, feux de forêt, tsunami, etc. Ses personnels ont sauvé de nombreuses vies.


Catastrophe de Malpasset à Fréjus, le 2 décembre 1959
Le barrage cède sous les pluies torrentielles ; les flots d’eau et de boue tuent et détruisent tout sur leur passage. Cette catastrophe fait 323 morts, des dizaines de disparus, un millier de sans-abris et met en évidence la nécessité d’organiser les secours. Le gouvernement commence à étudier le recours à l’armée dans des missions de Sécurité Civile.

La loi du 21 décembre 1963
La loi du 21 décembre 1963 permet aux objecteurs de conscience d’effectuer leur service militaire dans des tâches d’intérêt national sans porter les armes. C’est ainsi qu’en juillet 1964, les premiers objecteurs de conscience s’installent sur le camp des Gaëtans à Brignoles. On les appelle alors les civilistes.
Ils sont encadrés par des militaires et des anciens des GMS (Groupes Mobiles de Sécurité d’Afrique du nord) et sont placés sous l’autorité du Service National de Protection Civile. Cet été là les civilistes font aussi leurs premières armes sur les feux de forêt, à Cotignac ou encore Sainte-Maxime, après avoir reçu une formation initiale dispensée par des Sapeurs-Pompiers de Paris.
À partir de 1967
16 mai 1974
Il faudra attendre le 16 mai 1974 pour qu’un décret donne véritablement naissance à l’Unité d’Instruction de Protection Civile n°7 (U.I.P.C.7). Elle doit instruire les appelés en matière de protection civile et renforcer les moyens de secours habituels. Elle constitue un corps de troupe de l’armée de terre. Elle est sous l’autorité du commandant Vincent Camescasse. En 1978, elle prendra le nom de nom d’Unité d’instruction de la sécurité civile (UISC7).
En 1976, au mois de mai, l’Unité s’illustre pour la première fois à l’étranger en Italie, lors de l’intervention durant le tremblement de terre du Frioul.
1977
À partir de 1977, l’UISC 7 reçoit la mission de renforcer les secours dans la station de ski Isola 2000 dans les Alpes-Maritimes. Le but est de déclencher des avalanches qui menacent la voie d’accès à la station.
1978
En 1978, le pétrolier Amoco Cadiz vomit ses hydrocarbures sur les côtes bretonnes. L’UISC7 est envoyée sur zone pour lutter contre la marée noire. La même année, capitalisant sur les premières interventions en sauvetage-déblaiement, de nouvelles recrues arrivent au camp des Gaëtans: ce sont les chiens. Ils vont être spécialement formés pour intervenir sur les séismes. Ils apprendront à ignorer les cadavres et ne marquer que les victimes vivantes.
Dès l’été 1978, l’unité arme le commando héliporté pour les feux de forêt, spécialisé dans les interventions héliportées sur des incendies inaccessibles.. L’UISC7 innove, se perfectionne, invente le matériel quand il n’existe pas ou le fait évoluer.
1980
1985
En 1985 le Mexique tremble, la capitale Mexico est particulièrement touchée. Deux hommes de l’UISC7 arrivent à extraire deux nouveau-nés des décombres d’un hôpital. Ils avaient trois jours quand tout s’est effondré. Ils ont survécu six jours. L’unité fait la Une des journaux. Ses hommes sont des héros. A tel point qu’en 1986, les militaires-sauveteurs défilent pour la première fois sur les Champs-Elysées lors de la Fête Nationale. Ils portent une combinaison kaki et un casque blanc. Moins d’un mois plus tard, le président François Mitterrand leur rend visite.
Le camp des Gaëtans devient le camp Couderc, du nom du commandant décédé en service le 22 avril 1985.
Depuis 1988
Depuis 1988, l’unité a été rebaptisée Unité d’instruction et d’intervention de la sécurité civile 7 (l’UIISC7). Ses hommes ont quitté la combinaison kaki des troupes aéroportées pour le treillis bleu des sapeurs sauveteurs.
Depuis cette date, les sapeurs sauveteurs de l’UIISC7 n’ont cessé de se distinguer sur toutes les catastrophes majeures en France et dans le monde :
1990 Séisme en Iran
1999 Pluies torrentielles dans le Languedoc Roussillon et tremblement de terre en Turquie
2001 AZF Toulouse
2003 Feux de forêt catastrophes sur l’arc méditerranéen
2009 Tempête Klaus
2010 Tempête Xynthia et tremblement de terre d’Haïti
2015 Épidémie Ebola en Guinée et tremblement de terre au Népal
2017 Cyclone Irma aux Antilles
2018 Feux de forêt en Suède et inondations dans l’Aude
